Si vous envisagez de faire pousser des mousses, il est conseillé de vérifier certains points :
• L’eau :
Même si les mousses résistent à la sécheresse, elles ont besoin d’eau pour vivre et se développer. Elles se contentent normalement de l’eau de pluie. Si ce n’est pas possible ou insuffisant, il faut envisager une irrigation. Cependant, l’arrosage doit respecter certaines règles :
- A la différence des autres plantes, il faut éviter d’arroser la mousse lorsque la température atteint ou dépasse 25°. En cas de forte chaleur, les mousses s’assèchent et reprendront vigueur dès la première pluie. Elles peuvent supporter plusieurs semaines de sécheresse.
- Si on vise une cohabitation avec les autres plantes, il faudra irriguer les autres plantes avec un goutte à goutte et surtout éviter asperger d’eau les mousses en même temps que les autres plantes.
- Il faut une eau douce (pas d’eau calcaire ou trop sédimentée)
- Penser à arrêter l’irrigation pendant les périodes de gel
Par ailleurs, il ne faut pas que les mousses restent plus de 2 semaines dans une flaque d’eau.
• La luminosité :
Il existe divers types de mousses, certains espèces sont adaptées à la lumière, d’autres ne se développent qu’en lieu ombragé. Il faut donc veiller à choisir l’espèce adéquate en fonction du lieu d’implantation choisi.
Cependant, les mousses ont besoin d’un minimum de lumière (250 Lumens).
• Le vent :
Les mousses vont préférer les endroits abrités mais aérés.
Elles supportent mal les espaces intérieurs.
• La pente :
La pente va favoriser le dessèchement et l’érosion.
• Passage et piétinement :
On peut marcher sur la mousse pour les besoins de son entretien mais elle ne supporte pas le piétinement. Il faudra donc éviter de l’installer dans des lieux de passage.
• Les autres plantes :
Les feuilles, les fruits et les branches des arbres peuvent recouvrir les mousses. Si cet apport est équilibré, les mousses vont s’en nourrir et prospérer. Mais, si la couverture végétale est trop importante, les mousses vont aussi se transformer en humus. Il est donc conseillé d’enlever les feuilles mortes tombées sur les tapis de mousses.
Si l’endroit est propice les graines des autres plantes peuvent pousser dans la mousse et la faire disparaître, il est donc déconseillé d’installer un tapis de mousse à proximité d’un parterre d’herbes folles.
On peut limiter le développement des autres végétaux en acidifiant le sol ou en plaçant un géotextile anti-racine ou une bâche plastique entre le sol et la mousse
• Les animaux :
Les chiens, les chats, les oiseaux sont susceptibles de dégrader les mousses.
Il est possible d’éloigner les oiseaux qui peuvent faire de gros dégâts avec des effaroucheurs ou de poser un filet dans laquelle les mousses vont pousser et être protégées
Si le sol n’est pas acide, les vers de terre peuvent faire apparaître de petits monticules de terre qui dégradent les parterres de mousse en particulier si les mousses sont jeunes et fines.
• Les métaux :
Les mousses sont sensibles à certains métaux, en particulier de zinc et de cuivre. L’évacuation d’eau de façades métalliques ou de tôles galvanisées ou en cuivre ne doit pas entrer en contact avec les mousses. Le cas échéant, le tapis de mousse doit être installé sur une couche de drainage.
• Le pH :
Il est préférable d’avoir inférieur à 7. Les mousses sont sensibles aux milieux alcalins, en particulier le béton fraîchement coulé. A défaut, il convient d’isoler les tapis de mousses par un film plastique. Il faudra aussi éviter d’arroser les tapis avec de l’eau dont le ph est supérieur à 7.